Elle a 30 ans, préfère parler de ses enfants que de mode, s’engage pour la planète, travaille quand ça lui chante et attrape la lumière comme nulle autre… Pas de doute, Angela Lindvall, l’égérie de notre Spécial Mode, est une top à part ! Emmanuel Dasque
UNE NATURELLE JOIE DE VIVRE
Elle a 30 ans, préfère parler de ses enfants que de mode, s’engage pour la planète, travaille quand ça lui chante et attrape la lumière comme nulle autre… Pas de doute, Angela Lindvall, l’égérie de notre Spécial Mode, est une top à part ! Emmanuel Dasque
Une naturelle joie de vivre
Un morceau de hip-hop des années 80 passe à plein tube sur les platines du studio photo, au bord de l’Hudson River. Sous les éclairages, Angela Lindvall improvise quelques mouvements de breakdance. Perchée sur des talons de 12 centimètres, en robe bariolée Prada et les cheveux relevés dans un style très sixties à la Brigitte Bardot, elle dégage une naturelle joie de vivre. Pourtant, lorsqu’elle s’assoit à côté de nous pour parler, elle a les traits légèrement marqués et le regard intense. Très vite, elle confie : « Je sors d’une période terriblement dure : un divorce et la mort de ma soeur – Audrey Lindvall, elle aussi mannequin, renversée à bicyclette par un chauffard. J’ai l’impression d’avoir terriblement vieilli. Je suis convaincue que les malheurs et les instants forts de la vie se reflètent sur notre visage. »
UN TOP ATYPIQUE
Un mannequin atypique
En quelques minutes à peine, on comprend que cette fille au visage parfait (yeux de chat et petit nez) n’est pas un mannequin type. Là où d’autres restent muettes et n’ont rien à dire, elle serait plutôt du genre à parler pendant des heures. Elle ne craint pas de se livrer, sans fausse pudeur ni parano, à propos de ce qui paraîtra sur le papier. Elle sait pertinemment que le monde de la mode n’est pas celui de la réalité, et cette maturité-là vaut de l’or. Ses valeurs et ses envies sont ailleurs. A 30 ans, Angela est mère de deux petits garçons (Dakota, 6 ans, et Sebastian, 3 ans) et à la tête d’une fondation pour l’environnement.
ELLE EST PARTOUT
Elle est partout
Elle ne passe pas tout son temps à courir les podiums ni à s’assoupir dans les avions, mais profite de sa propriété californienne en pleine nature dès qu’elle le peut. Cette façon – indépendante et à contre-courant – de construire sa carrière lui réussit. Ces temps-ci, elle est partout. Les magazines américains s’arrachent sa bobine angélique en première page, elle multiplie les campagnes de pub (H&M, Gap) et défile chaque saison pour Victoria’s Secret. Pourtant, elle n’a rien d’une fashionista. Elle continue même de revendiquer un look d’ado et une garde-robe éternellement vintage.
KATE MOSS, SON ICÔNE
Kate Moss, son icône
« Toute jeune, j’étais déjà toujours en jean et veste de treillis, aux antipodes des “american girls” de mon lycée. Mon icône, c’est Kate Moss. J’ai toujours adoré son côté un peu trash et son attitude très “je m’habille comme je veux, peu importe ce qu’en pense le reste du monde”. » Elle allume une cigarette (des American Spirit, avec du tabac naturel) : « Le seul vice dont j’espère réellement me débarrasser très bientôt, rougit-elle. Cela peut paraître hypocrite et pas très logique de revendiquer un mode de vie bio et naturel et de continuer à fumer ! »
NATURELLEMENT SPORTIVE
Naturellement sportive
Angela, qui a grandi dans les plaines du Missouri, est tout naturellement sportive. « Petite, j’étais un vrai garçon manqué, je grimpais aux arbres, j’escaladais tout. Depuis toujours, je me sens bien lorsque je suis au grand air. » Elle nage beaucoup, vient de se mettre au surf, adore sauter au trampoline et faire de l’escalade. Pour garder la ligne tout en jouant avec ses bambins, elle organise des miniboums sur le tapis de leur salon : musique à fond et déhanchements dans tous les sens, « une ludique séance de cardio ! » s’amuse-t-elle.
UNE VÉRITABLE PROUESSE
Une véritable prouesse
Retrouver sa silhouette après une grossesse n’a rien d’une situation abstraite pour elle. A 23 ans, enceinte, elle quitte les paillettes des défilés pour laisser son ventre s’arrondir. « C’est arrivé par hasard, mais je l’ai tout de suite senti. C’était une évidence pour moi de le garder, c’était comme une invitation à autre chose. J’ai pris 30 kilos, et pour la première fois de ma vie je pouvais finir ce qu’il y avait dans mon assiette ! » Quatre mois après son accouchement, elle est de nouveau sur la couverture des magazines, grâce à de longues heures quotidiennes de boxe avec un entraîneur. Une prouesse dans ce milieu qui préfère mettre en lumière les corps brindilles plutôt que les courbes de la maternité.
MANNEQUIN, MÈRE DE FAMILLE ET ACTIVISTE
Mannequin, mère de famille et activiste
A l’époque, elle trimballe son fils partout avec elle : il est de chaque séance de photos. « Pour une mère, c’est tout simplement le bonheur : avoir toute une équipe aux petits soins et qui vous rend belle, alors que vous passez la majorité de votre temps à changer des couches, à vous occuper de vos enfants ! C’est un luxe extraordinaire de devenir à nouveau le centre de toutes les attentions. La naissance de mes enfants a profondément chamboulé mes priorités et mes envies. C’est à ce moment-là que j’ai voulu me sentir utile et ai lancé ma fondation pour l’environnement. Je trouve qu’il y a dans la maternité un retour aux sources salvateur. La pleine expression du pouvoir des femmes. » Et il y a certainement un petit côté mystique chez Angela Lindvall, mannequin, mère de famille et activiste. Une façon d’embrasser la vie, avec une spiritualité rafraîchissante.