Sur le shooting de Marie Claire, perdu au fin fond du Red Rock Canyon dans le Nevada, la blonde Angela ne cille pas quand on place de la viande sur sa peau pour qu’un guépard la hume. Après une nuit dans le seul motel du coin, bien vintage, elle arrive sur le lieu de la seconde séance avec son fils cadet Sebastian et accepte qu’il pose avec elle, façon road movie. Sur son Instagram, point de selfies avec du champagne, mais des postures de yoga, des lapereaux de son élevage et les récoltes du jardin : une vie boho chic entre flower power et culte du bien-être. Certaines tops hantent les soirées, tandis qu’elle vivait dans un bateau retapé sur l’Hudson…
Un mannequin en marge
On a certes vu son sourire et ses yeux clairs illuminer les campagnes de Calvin Klein, Dior, Chloé, Louis Vuitton et le cultissime calendrier Pirelli en 2001… mais en marge des ors et des papiers glacés, la mannequin de 36 ans accueille des retraités dans sa propriété californienne située dans un canyon à Topanga. La mode n’est qu’une des multiples activités d’Angela Lindvall. Jeune garçon manqué, elle grandit dans le Missouri au sein d’une famille de thérapeute et de pharmacien. Elle qui ne connaît rien à la mode est repérée par accident à 14 ans et, à 17, part travailler à New York. Elle explose : l’égérie Chanel aligne une centaine de couvertures de magazines prestigieux, défile pour Victoria’s Secret… De toutes ces expériences, elle retient les voyages : “Le Pérou avec Mario Testino, mon premier séjour avec Juergen Teller à Joshua Tree… je n’aurais jamais imaginé faire une telle carrière.” Elle intéresse aussi les réalisateurs et débute en 2001 dans le premier film de Roman Coppola, “CQ”, avec Gérard Depardieu. “J’adore jouer, mais après avoir été mannequin, je ne veux pas devenir actrice. Tu ne sais jamais où tu seras la semaine suivante et c’est très dur lorsque tu es mère. J’ai vraiment fait de mes enfants ma priorité numéro 1.”
On a certes vu son sourire et ses yeux clairs illuminer les campagnes de Calvin Klein, Dior, Chloé, Louis Vuitton et le cultissime calendrier Pirelli en 2001… mais en marge des ors et des papiers glacés, la mannequin de 36 ans accueille des retraités dans sa propriété californienne située dans un canyon à Topanga. La mode n’est qu’une des multiples activités d’Angela Lindvall. Jeune garçon manqué, elle grandit dans le Missouri au sein d’une famille de thérapeute et de pharmacien. Elle qui ne connaît rien à la mode est repérée par accident à 14 ans et, à 17, part travailler à New York. Elle explose : l’égérie Chanel aligne une centaine de couvertures de magazines prestigieux, défile pour Victoria’s Secret… De toutes ces expériences, elle retient les voyages : “Le Pérou avec Mario Testino, mon premier séjour avec Juergen Teller à Joshua Tree… je n’aurais jamais imaginé faire une telle carrière.” Elle intéresse aussi les réalisateurs et débute en 2001 dans le premier film de Roman Coppola, “CQ”, avec Gérard Depardieu. “J’adore jouer, mais après avoir été mannequin, je ne veux pas devenir actrice. Tu ne sais jamais où tu seras la semaine suivante et c’est très dur lorsque tu es mère. J’ai vraiment fait de mes enfants ma priorité numéro 1.”
Une maman accomplie
Car Angela, décidément une exception dans le cénacle de la mode, accouche de son premier fils à 23 ans, un petit Dakota dont le père est un plongeur sud africain. “J’aime avoir eu des enfants si jeune. Ça m’a fait comprendre le sens de la vie et m’a appris l’amour. J’élève mes fils en tant qu’êtres conscients, je suis notamment la méthode éducative Steiner-Waldorf. Je veux qu’ils deviennent des leaders, lucides et qu’ils comprennent l’importance de la compassion et de la réciprocité. Je tends à les préserver de l’influence des médias, je préfère qu’ils développent leur imagination et leur lien avec la nature.”
Une femme engagée
Angela a en effet pris
conscience du désastre écologique lorsqu’elle vivait à New York. “Je vois l’homme et la nature comme une unité symbiotique. L’un ne peut survivre sans l’autre. On ne peut continuer à consommer, détruire, et à la fois vivre en harmonie. Notre espèce humaine doit évoluer dans le développement durable.” Angela positive : elle a créé des lignes de produits respectueux de l’environnement et aidé à l’élaboration de la Rockland Farm Alliance, une association qui encourage une agriculture communautaire. Elle cultive d’ailleurs son potager, un souhait de toujours. “J’aime faire pousser ma nourriture, c’est la façon la plus saine de se nourrir et ça me permet de me connecter à la terre. Je suis aussi préoccupée par la production industrielle, les OGM et les pesticides. Notre manière de traiter les animaux et l’agriculture extensive sont des pratiques criminelles. Je pense que notre consommation affecte notre santé, mais aussi celle de la planète.” Ce qui pourrait passer pour un discours canonique hippie chic californien est contrebalancé par des actes : Angela a fait partie des fondateurs de Clean by Design pour améliorer les standards écologiques de la production textile.
Une vie au-delà des podiums
Aujourd’hui, elle travaille à l’accueil des invités dans sa demeure du Greenleaf Oasis. Pour la maison des hôtes, la top a utilisé du bois recyclé, peuplé les pièces d’objets d’art et d’antiquités. Elle va agrandir son potager, installer des panneaux solaires et un spa ayurvédique. Angela y enseigne le yoga kundalini. “C’est une des formes les plus anciennes du yoga, réputée pour étendre la conscience. Quand j’ai commencé, ça m’a mis dans des états hallucinants. Bon, c’est difficile de passer d’un mode de vie “Kansas City-cigarettes-alcool” au “Om namah shivaya” ! Mais je ne veux pas fuir mes faiblesses, plutôt m’y confronter et savoir que je peux atteindre mon plus grand potentiel.” Sous les arbres, où elle lit les paroles de Rûmî, poète persan du xiiie siècle, Angela songe à un futur projet avec son compagnon. “Je me vois marcher pieds nus dans l’herbe chez moi, avec un ventre arrondi.” La belle serait-elle parfaite ? Et non, rassurez-vous, elle avoue céder parfois aux démons du… Coca !
Car Angela, décidément une exception dans le cénacle de la mode, accouche de son premier fils à 23 ans, un petit Dakota dont le père est un plongeur sud africain. “J’aime avoir eu des enfants si jeune. Ça m’a fait comprendre le sens de la vie et m’a appris l’amour. J’élève mes fils en tant qu’êtres conscients, je suis notamment la méthode éducative Steiner-Waldorf. Je veux qu’ils deviennent des leaders, lucides et qu’ils comprennent l’importance de la compassion et de la réciprocité. Je tends à les préserver de l’influence des médias, je préfère qu’ils développent leur imagination et leur lien avec la nature.”
Une femme engagée
Angela a en effet pris
conscience du désastre écologique lorsqu’elle vivait à New York. “Je vois l’homme et la nature comme une unité symbiotique. L’un ne peut survivre sans l’autre. On ne peut continuer à consommer, détruire, et à la fois vivre en harmonie. Notre espèce humaine doit évoluer dans le développement durable.” Angela positive : elle a créé des lignes de produits respectueux de l’environnement et aidé à l’élaboration de la Rockland Farm Alliance, une association qui encourage une agriculture communautaire. Elle cultive d’ailleurs son potager, un souhait de toujours. “J’aime faire pousser ma nourriture, c’est la façon la plus saine de se nourrir et ça me permet de me connecter à la terre. Je suis aussi préoccupée par la production industrielle, les OGM et les pesticides. Notre manière de traiter les animaux et l’agriculture extensive sont des pratiques criminelles. Je pense que notre consommation affecte notre santé, mais aussi celle de la planète.” Ce qui pourrait passer pour un discours canonique hippie chic californien est contrebalancé par des actes : Angela a fait partie des fondateurs de Clean by Design pour améliorer les standards écologiques de la production textile.
Une vie au-delà des podiums
Aujourd’hui, elle travaille à l’accueil des invités dans sa demeure du Greenleaf Oasis. Pour la maison des hôtes, la top a utilisé du bois recyclé, peuplé les pièces d’objets d’art et d’antiquités. Elle va agrandir son potager, installer des panneaux solaires et un spa ayurvédique. Angela y enseigne le yoga kundalini. “C’est une des formes les plus anciennes du yoga, réputée pour étendre la conscience. Quand j’ai commencé, ça m’a mis dans des états hallucinants. Bon, c’est difficile de passer d’un mode de vie “Kansas City-cigarettes-alcool” au “Om namah shivaya” ! Mais je ne veux pas fuir mes faiblesses, plutôt m’y confronter et savoir que je peux atteindre mon plus grand potentiel.” Sous les arbres, où elle lit les paroles de Rûmî, poète persan du xiiie siècle, Angela songe à un futur projet avec son compagnon. “Je me vois marcher pieds nus dans l’herbe chez moi, avec un ventre arrondi.” La belle serait-elle parfaite ? Et non, rassurez-vous, elle avoue céder parfois aux démons du… Coca !